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De Vous À Moi...

  • : Mélimélo des sens ou le plaisir des mots
  • : Ce blog né sans but précis, si ce n'est le plaisir de m'ouvrir à vous, ami lecteur. De l'envie de partager tout le fourbi qui gravite dans ma tête, de l'oppression de certains actes choquants ou bouleversants, de ma nécessité de donner, mais aussi de cette capacité à formuler mes abnégations et mes interactions sociales ou mentales, je vais me livrer à vous. Je vous offre mes écrits, mon coeur et mes mots. N'hésitez pas à me laisser vos impressions ou juste un bonjour en passant... Amitié Laure.
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Infos Auteure :

Dédicaces 2013 : Planing construction A paraitre 2013 : Premier livre jeunesse « Matin Chagrin » Deuxième roman « Plus ne m’est rien sans toi »

Mon premier roman

PAR'ANGE 

 

par'ange

Ma première nouvelle publiée

"Un instant pour disparaitre"

dans le recueil de textes

"Pourtant elle tourne!"

paru aux éditions du Roure

 

pourtant%20elle%20tourne

17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 12:09

Ses parents fument. Dans sa famille, nombreux sont ceux qui fument. Elle non. Elle a huit ou neuf ans environ suivant son souvenir. Elle va à l’école de la ville de M. Se promène le long de l’avenue pour rentrer après l’étude. Et vit. Simplement au rythme des conversations avec ses copines. Des embrouilles de garçons. Des nouveautés à coller sur ses livres d’images. Et une nouvelle. Celle du jour. Celle d’une absence. Trente ans après, elle ne se rappelle plus de son prénom. Un truc en ‘ie’ à la fin. Mais ça n’a pas d’importance maintenant. Ça n’en a plus…

 

Ce jour là, elle a passé une journée affreuse. Des professeurs pleuraient. Des enfants étaient moroses. Tout comme elle. Car elle ne comprenait pas. Elle ne comprend toujours pas. Comment on peu mourir si vite. Si seul et si entouré à la fois !

 

Sur le chemin de la maison, elle se stoppe. Les bandes autocollantes de la gendarmerie balisent les restes de leur foyer passés par les fenêtres. Les murs noircis par l’incendie lui montrent les dommages. Tout comme le vide. Le silence qui a gagné la rue longeant l’usine.

 

Ses pas lents et pesants lui amènent une réflexion. Comment ils ont pu mourir ? Ont-ils souffert ? Est-ce que son amie a pleuré avant ? Pourquoi ne l’a-t-elle pas entendu partir cette nuit ? Pourquoi personne ne l’a réveillée ? Pourquoi personne ne les a sauvés ? La caserne des pompiers n’est pourtant pas loin et à écouter les cancans, la fumée était très épaisse !!! Alors, pourquoi ?

 

Prise dans la tourmente de sa pensée torturée, les années ont passées. Peut être est-ce pour ça qu’elle ne fume pas. Peut-être est-ce une des causes qui font qu’elle a peur du feu. Peut-être est-ce aussi à cause d’eux qu’elle écrit beaucoup sur la mort. Eux et beaucoup d’autres qui ont croisés son chemin…

 

Elle ne sait pas. Mais ce qu’elle sait c’est qu’elle ne les oublis pas. Tous. Chacun ayant eu une vie et une mort. Soit l’un soit l’autre et parfois les deux ayant marqué son âme, elle aimerait leur rendre hommage.

 

À la famille Biche. Du square Dufourmentelle de M.A. Un papa. Une maman. Une petite fille et un grand frère. Peu importe la véritable cause de leur finitude…

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