« Dépourvu de délicatesse, elle le saigne.

Dépourvue de tendresse, elle le transperce.

Dépourvue de finesse, elle le dévore.
Goulument. Insidieusement. Férocement.

Il n’est que sa chose, sa nourriture.
Il n’est que son plaisir, sa luxure.
Il n’est qu’à elle, démon exalté.

Un Homme parmi des milliers.

Son jouet. Sa désinvolture.

Son plaisir. Sa corruption.

Son râle de jouissance infini,

Quand d’un coup de langue, elle fond avec lui… »

« Posée devant toi, je me pavane. De petits pas en courbettes, je ne cesse de bouger. Un pat de deux. Un pas de chat. Ou un étirement, qu’importe, du moment que tu me regardes. Et si tu osais t’approcher pour me voir de plus près, je serais contente de savourer la chaleur de tes yeux sur ma peau. Gracieuse. Délicate. Offerte à ton supplice…

Ah mais, suis-je bête, tu ne le peux pas mon cœur, je t’ai ficelé ! Au transat. À ma perversité. À mon charme. Ou tout simplement à moi ?

D’une main, je caresse ce souffle qui part de mon ventre pour venir titiller ma gorge. Les voiles sont tous par terre. La danse est finie. Savourant mon effet sur toi, je me questionne. Que faire maintenant ? Profiter de toi ? Dévêtu et offert tu m’attends. Me désespère alors que j’aimerais que tu me supplies… Un peu. Hi hi hi

Passant ma main dans mes cheveux pour démêler des nœuds virtuels, je t’aguiche un peu plus. Les laisse retomber sur mes seins dressés. Juste avant mes hanches charnues. Là où tu affectionne à poser tes mains….

Ça y’est, ma décision est prise. Mon pas est affirmé. Mon regard coquin. Mes mains habiles et dirigé uniquement vers toi. Pour te faire chavirer encore… grâce à un jouet d’enfant. Ridicule. Facile. Fantasque mais si amusant que tu n’as pas fini de me supplier de te manger après…

Délicatement je le trempe. Gout fraise. Et, dessine sur ton corps les mots de mon amour pour toi. En forme de cœur ou de prénom. Le pinceau t’agace avant que ma langue te réconforte. Susurrante. Nettoyante. Doucement il descend. Je le suis. Guidée par ses poils ou les tiens ? Je ne sais plus. Je me suis perdue ou est-ce toi qui t’es perdu en moi ? Peu importe j’aime à te déguster et nous posséder. Là. Nus sur la pelouse, en plein soleil, avec pour seul ami une douceur au bon gout du pêché originel… »

« Espiègle, tu le défies.

Sensuelle, tu le taquines.

De ton regard de braise, tu quémandes,

Aguiche, réclame et ordonne…

Lui ne peut résister,

Ne peut s’échapper,

Ne peut t’éviter,

Juste succomber…

Lentement tes yeux l’apostrophe. Le stoppe.

Le déshabille. L’ensorcèle.

Le captive. L’enivre et

Dans un dernier sursaut de folie, se vide…

Sublime femme à la bouche pulpeuse,

Aux seins ravageurs et au gosier sec,

Tu es la plus douce des consommatrices

Pour un cocktail multivitaminé juste un zeste acidulé ! »